le-secret des algeriennes

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EL HAYEK

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Le 
Hayek (en arabe: الحايك ), vêtement féminin porté en Algérie.

Ce drapé blanc rectangulaire couvrant le corps à la dimension moyenne de 6 m sur 2,2

constitue le symbole de la vie citadine algérienne.

Ce vêtement s’enroule maintenue à la taille par une ceinture, couvre tout le corps et la chevelure

tandis que le visage peut être partiellement découvert.

Le visage partiellement masqué d'un petit triangle de dentelle brodée surnommé la ‘djār.

Sa composition varie au gré du temps et des impératifs climatologiques et peut aller de la soie à la laine,

incrusté de filament d’or à l’occasion des cérémonies de mariage.

Le vêtement indiquait également la catégorie sociale dans la matière de l’habit

et la façon de le porter dans un milieu urbain ou rural.

Le « Hayek » est générale blanc ou crème avec des appellations différentes :

le « kayek lmrema » d’Alger, le « hayek Tlemcenien, le « hayek » en Kabylie et le « mlahfa »  dans le sud du pays.

Dans l’Est algérien, dans la région de Constantine, le « mlaya » est de couleur noir en référence

et en signe de deuil à l’assassinat du Bey Salah Mohamed en 1792.

 

L’origine du « Hayek » a connu beaucoup de version. Certains remontent son origine à l’époque médiévale

dans les terres de l’actuelle Tunisie face à l’invasion des normands de Sicile.

L’habit devait protéger les femmes dans les tumultes de la ville. D’autre trouve son l’origine le métier de tisserand.

Mais des études récentes développées par l'Anthropologue et Linguiste Madame Rachida Rostane(*)

établissent que le « hayek » est instinctivement lié à la formation de la cité

afin de protéger les femmes du regard de l’étranger et ceci dès l’Antiquité.

Platon décrit ce rapport de protection de la femme dans tout le bassin méditerranéen.

Le sens du verbe « Haka » d’ou découle le « Hayek » a une racine dans

«  se cacher, s’envelopper, se protéger du regard de l’étranger ».

Le « Hayek » est à dissocier de l’habit religieux mais est un héritage culturel et social présent dans toute la Méditerranée.

 

Le Maghreb l’a conservé et l’Algérie l’a consacré.

Cette héritage plusieurs fois millénaires est la fondation de notre terre de

l’Antiquité à nos jours et ceux-ci doit être notre plus grande fierté.

 

Durant la période ottomane et française, les orientalistes et autres voyageurs établiront

un portrait fameux de la femme algérienne, dans la grâce de porter le « Hayek »

car il existe bien un art de porter le « Hayek »

Avec la colonisation et de libération de l’Algérie, le « Hayek » deviendra un symbole

de résistance de la présence française sur le territoire algérien.

L’une des plus belles illustrations est immortalisée dans le film « La Bataille d’Alger »

avec ses retombées internationales montrant le courage de la femme algérienne.

Frantz Fanon dans « Sociologie d'une révolution (L'An V de la Révolution algérienne) »

utilise ces thermes pour les femmes arborant le « hayek » :  

« Au début, le voile est mécanisme de résistance, mais sa valeur pour le groupe social demeure très forte.

On se voile par tradition, par séparation rigide des sexes, mais aussi parce que l’occupant veut dévoiler l’Algérie ».

 

 Cet habit constitue l’héritage et les valeurs de l’Algérie au même

titre que notre drapeau national et notre hymne.

 

 Le Hayek restera dans l’histoire comme l’identité

de la femme algérienne faite d’élégance, de beauté et de courage.

 

Préserver le hayek, c’est préserver l’âme de l’Algérie.

 



25/04/2015
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